1968. Les États-Unis sont au bord de l’implosion. Martin Luther King est assassiné et les haines raciales mettent le pays à feu et à sang. L’écrivain Romain Gary, qui vit à Los Angeles avec sa femme, l’actrice Jean Seberg, recueille un chien égaré. Le chien trouve rapidement sa place dans la maison, auprès de Diego, le fils unique du couple. Le chien est affectueux avec tout le monde. Tout le monde, sauf les personnes noires. C’est que Chien blanc est un chien spécialement dressé pour chasser les manifestants noirs. Pour Seberg, très active au sein des Black Panthers, il est impensable de garder le chien. Mais pour Gary, il est impensable de l’abattre. Gary fait une fixation sur cet animal : il ne peut l’abandonner. Il le confie à un chenil dans l’espoir de guérir le chien de cette haine qu’un humain lui a chevillée au corps. Et c’est Keys, un soigneur noir, qui se charge de réformer la bête. Habité par sa propre tragédie, il ne fera pas le travail à moitié.
1968. The United States is on the verge of imploding. Martin Luther King is assassinated and racial tensions plunge the country into violence. French author, Romain Gary, who lives in Los Angeles with his wife, actress Jean Seberg, takes in a stray dog. That dog is soon a fixture in the house, charming the couple’s only son, Diego. The dog is affectionate with everyone – except Black people. The “white dog” has been trained to attack African American demonstrators. For Seberg, who is a committed ally of the Black Panthers, keeping the dog is unthinkable. For Gary, putting it down is equally unthinkable. Gary becomes fixated on the animal. He can’t abandon it. He takes it to a kennel, hoping to cure it of the hatred that was instilled in it by humans. He entrusts the dog to Keys, a Black dog trainer, who promises to reform it. Keys, gripped by his own tragedy, does the job – and then some.
Nommée Artiste pour la paix en 2012, Anaïs Barbeau Lavalette a réalisé plusieurs longs métrages documentaires, maintes fois primés, dont LES PETITS PRINCES DES BIDONVILLES (2000), SI J’AVAIS UN CHAPEAU (2006), LES PETITS GÉANTS (2010, gagnant d’un Gémeaux) et SE SOUVENIR DES CENDRES (2010), qui suivait l’aventure du film Incendies de Denis Villeneuve et remportait le Gémeaux du meilleur documentaire, ainsi que LE PLANCHER DES VACHES (2014). Elle réalise quatre films de fiction LE RING (2008 – sélectionné à Toronto et à Berlin), INCH’ALLAH (2012, sélectionné à Toronto et à Berlin où il a reçu le prix Fipresci de la critique internationale et le prix du jury œcuménique) et LA DÉESSE DES MOUCHES À FEU (sélectionné à Berlin). Elle a aussi tourné au printemps 2021 le long métrage CHIEN BLANC, adaptation du roman éponyme de Romain Gary. En parallèle à sa carrière de cinéaste, elle présentait avec Émile Proulx-Cloutier le documentaire scénique Pôle Sud au théâtre Espace libre en 2016. Leur plus récente création, Pas perdus, a été présentée au Théâtre d’Aujourd’hui en 2022. Anaïs Barbeau-Lavalette est l’auteure des chroniques de voyage Embrasser Yasser Arafat (2011), du livre pour enfants Nos héroïnes (2018) et des romans Je voudrais qu’on m’efface (2010), La femme qui fuit (Prix des libraires du Québec, Grand Prix de la Ville de Montréal, Prix France Québec, élu best-seller de la décennie 2010-2020), Femme forêt (2021) et Femme fleuve (2022). Anaïs Barbeau-Lavalette est cofondatrice du mouvement environnemental Mères au front.
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