Retraitée d’une longue carrière d’agente de bord, Émilienne Belhumeur réalise le rêve qu’elle s’est construit dans les avions : « avoir des poules et boire son café, accotée sur la clôture ». Depuis vingt ans, elle prend soin du vivant avec le même émerveillement et colmate, avec humour et philosophie, les brèches de sa maison et de sa grange qui tombent en ruines. De temps à autre, sa petite-fille Daphné lui rend visite pour bricoler et échanger sur le monde qui les entoure. Au fil des saisons, la petite ferme d’Émilienne devient un lieu indispensable et choisi, un repaire tranquille dans lequel s’invitent différentes résistances face au monde extérieur. Détentrice de connaissances perdues, Émilienne nous fait découvrir un mode de vie en symbiose avec le temps qui passe, mais dont elle devra peut-être se séparer.
Retired after a long career as a flight attendant, Émilienne Belhumeur is fulfilling the dream she had while up in the sky: “Having chickens and coffee while leaning against a fence.” For the last 20 years, she’s been looking after the living with a constant sense of wonderment while patching up her house and barn that are slowly falling into disrepair. From time to time, her granddaughter Daphné drops by for a visit and a chat about the world around them. Through the seasons, Émilienne’s small farm becomes an undeniably chosen setting that acts as a quiet retreat and allows her to resist the various influences of the outside world. As a keeper of forgotten knowledge, Émilienne introduces us to her time-based way of life that she might have to give up.
Diplômée d’un baccalauréat en arts, du programme d’écriture de long métrage de L’inis et d’une maîtrise en théâtre de l’UQAM, Coralie Lemieux-Sabourin se passionne pour l’écriture sous toutes ses formes. Se promenant allègrement entre le cinéma et le théâtre, elle s’intéresse particulièrement aux êtres qui vivent en dehors des normes établies, et plus largement, à nos contradictions et nos résistances, en explorant des formes qui interrogent le réel. La dimension sensible est au cœur de ses œuvres. En 2020, elle a présenté son mémoire-création, Partition pour corps ouverts, à l’UQAM, une pièce de théâtre sur son expérience de greffée du foie qui entrelace le théâtre documentaire, l’autofiction et la performance, avec un regard critique et humoristique. Elle a à son actif deux courts métrages documentaires, dont PROCESSIONS (2017), qui raconte le quotidien d’un aîné hors du commun dans une résidence, et qui a gagné le prix du meilleur film au festival De l’âme à l’écran (Regard) en 2018. ÉMILIENNE ET LE TEMPS QUI PASSE est son premier long métrage documentaire.
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