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Rétrospective André Melançon à la Cinémathèque

Mardi, 25 octobre 2016

André Melançon nous a quittés fin août, laissant pour la postérité une carrière riche et à bien des égards exemplaire, tant en cinéma de fiction qu’en documentaire. Du 1er novembre au 16 décembre, la Cinémathèque québécoise rendra hommage à ce “géant bienveillant” en proposant une rétrospective de ses œuvres, dont certaines très peu montrées au grand écran. Voilà donc une belle occasion de constater l'étendue et la richesse des talents de ce grand homme de notre cinéma.

Nous verrons Melançon l’acteur dans Taureau de Clément Perron, un film qui saisit avec force le comportement des habitants d'un village de la Beauce à l'égard d'une famille de proscrits sur laquelle ils s'acharnent parce que, à leurs yeux, elle incarne le mal (1). (3 novembre @ 19 h 00).

On le verra aussi dans la coproduction Argentine-Canada, Le côté obscur du coeur, (El Lado Oscuro Del Corazon) un drame intimiste récipiendaire du prix du meilleur film au FFM en 1992 et dans lequel un poète est à la recherche de la femme idéale… qui doit impérativement voler.

De André Melançon le réalisateur, nous aurons la chance de revoir plusieurs oeuvres assez peu montrées, dont le moyen métrage Charles Gagnon (1970) l’un de ses tout premiers films, longtemps resté inédit à la demande de l’intellectuel et militant lui-même. Le document propose un portrait ponctuel de Charles Gagnon, l'un des dirigeants du FLQ peu après sa première libération de prison. (1 novembre @ 19 h 00).

L’hommage comprendra aussi deux autres films qui n’ont rien perdu de leur pertinence et de leur actualité plusieurs décennies plus tard. Les vrais perdants (1978) nous montre le cas de familles québécoises au sein desquelles les enfants sont poussés sur la voie, parfois excessive, de la réussite à tout prix. (7 novembre @ 19 h 00).

Des armes et des hommes (1973) propose lui aussi un regard sur la société québécoise des années 70 en se penchant sur l’utilisation des armes à feu. Adroit mélange de fiction et de documentaire, ce film puissant nous incite à réfléchir sur notre rapport à la violence et à la domination. (8 novembre @ 19 h 00).

Voila quelques morceaux choisis de ce cycle qui propose en outre quelques titres plus connus d'André Melançon, tels que le suspense psychologique Rafales (1990) ou la comédie jeunesse Comme les six doigts de la main (1978).

Pour plus de détails, rendez-vous sur le site de la Cinémathèque. Bon cinéma!

 

(1) Bibliothèque et Archives Canada - Base de données canadienne du long métrage

Photo d'en-tête : André Melançon et Michèle Magny dans Taureau de Clément Perron

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