La production québécoise de cinéma de genre a fière allure cette année si l’on en juge par les prémisses des films qui feront partie de l’alléchante programmation de la 21e édition du Festival international de films Fantasia. Revue des effectifs.

Du 13 juillet au 2 août inclus, un copieux programme de 160 longs et 300 courts-métrages vous attend, avec au tournant, plusieurs oeuvres d’ici qui, pour beaucoup, seront présentées en primeur. On commence ce tour d’horizon par le nouveau film de Robert Morin, Le problème d’infiltration qui aura l’honneur de clôturer la sélection Camera Lucida, une partie du programme réservé à des œuvres audacieuses flirtant avec les limites du cinéma de genre. Mettant en vedette Christian Bégin, ce drame fantastique relate l’histoire d’un chirurgien dont la vie bien rangée bascule subitement. La sortie en salles est prévue pour le 25 août.

Également présenté en première mondiale, Origami le second long métrage de Patrick Demers (Jaloux, 2011). Le film, qui fait partie des 16 longs métrages de la compétition internationale, met en scène un artiste visuel croyant avoir la capacité de plier le temps qui tente de changer le cours des choses suite a un terrible drame familial. Une autre projection très courue sera celle de Radius, le film de Caroline Labrèche et Steeve Léonard (Sans dessein, 2009) dans lequel un homme se rend compte que tout organisme vivant l’approchant à un rayon de 50 pieds meurt sur-le-champ.

Si les films précédemment cités sortiront en salles dans les semaines et les mois à venir, ce ne sera sans doute pas le cas de Punk Fu Zombie, un DIY déjanté situé dans un futur post-apocalyptique peuplé de zombies. Il ne faudra pas rater ça. Enfin, dans un genre plus gore, voire même un peu trash, les amateurs se rueront sûrement aux projections de Game of Death, de Sébastien Landry et Laurence «Baz» Morais, présenté en première mondiale lors du dernier SXSW.

Aux côtés de ces primeurs attendues, plusieurs longs métrages documentaires et versions restaurées de classiques du cinéma québécois seront proposés au public durant les trois fins de semaines que dureront les Fantastiques Week-Ends du cinéma québécois.  

Citons entre autres, le drame à suspense d’André Melançon Rafales mettant en vedette Marcel Lebœuf et Denis Bouchard, avec l’hiver québécois en invité spécial, ainsi que le classique comique Karmina de Gabriel Pelletier qui sera présenté en présence de l’équipe du film. À l’issue de la séance, le Festival remettra le prix Denis-Héroux à la productrice Nicole Robert.

À noter que plusieurs projections en salle ou à l'extérieur seront gratuites. Ainsi, les festivaliers pourront assister à la version long métrage de la série d’horreur de Sébastien Diaz (T)erreur 404, dans lesquelles les dérives des technologies que nous utilisons pour communiquer aujourd’hui les uns avec les autres sont explorées. Aussi c’est avec émotion que nous reverrons le classique et mythique film réalisé par Jean-Yves Bigras et produit par Roger Garand La petite Aurore, l’enfant martyre (1952), qui sera présenté en copie restaurée et en présence de la comédienne Yvonne Laflamme, qui incarnait la petite Aurore.

Notons pour conclure le chapitre des projections gratuites que le documentaire Expo 67: Mission impossible, une vision de l’intérieur du processus de préparation de cet événement majeur de notre histoire sera projeté en extérieur. Le long métrage sera précédé d’une série de douze courts films produits dans le cadre d’une compétition internationale de films ayant pour thème «Terre des Hommes». Ces œuvres seront diffusées pour la première fois depuis leur création, il y a 50 ans.

Ceci fait le tour de notre survol de la programmation québécoise de Fantasia 2017, une édition qui s'annonce aussi attirante que les années précédentes. Pour plus d’informations sur les horaires: fantasiafestival.com/.

La 21e édition du Festival international de films Fantasia se déroulera à Montréal du 13 juillet au 2 août 2017.

Bon festival et bon été !

(Photo d'en-tête extraite du film Radius, crédit: Thomas Fricke / photo ci-dessus extraite d'Origami, crédit: Bertrand Calmeau - Courtoisie Filmoption International)