Cinéma de l'automne: l’enfance et ses troubles intérieurs
Mercredi, 6 septembre 2017
Dès ses origines, le cinéma québécois de fiction a réservé une part importante de son imaginaire à l’enfance et ses troubles intérieurs. On se souvient tous du visage d’Yvonne Laflamme dans La petite Aurore l’enfant martyre une oeuvre devenue emblématique dès sa sortie en 1952 et qui a marqué de son empreinte notre cinématographie.
Depuis lors, bon nombre de grands cinéastes québécois se sont penchés de près ou de loin sur cette période charnière. Que l’on pense aux Beaudry, Cantin, Jutra, Melançon, Pool et tant d’autres qui ont exploré chacun à leur façon divers aspects de cet âge dit ingrat.
Cet automne ne fera pas exception à la règle avec la présentation en salles de cinq longs métrages qui exploreront de façon plus ou moins dramatique les affres de l’enfance. Rapide survol de ces passages initiatiques à l’âge adulte.
Et au pire on se mariera
Seule avec sa mère Isabelle, Aïcha ne pardonne pas à celle-ci d’avoir mis à la porte son beau-père algérien qu’elle adorait. Elle espère toujours qu’il reviendra la chercher. Lorsqu’elle rencontre Baz, un gars qui a le double de son âge, c’est le coup de foudre, le vrai, le fort, celui qui fait mal. Lui ne veut qu’aider cette jeune fille qui semble perdue mais elle désire bien plus de lui et elle est prête à tout pour l’obtenir. (réal. Léa Pool - en salle le 15 septembre)
Junior Majeur
Cinq ans après la victoire de son équipe au Tournoi Pee-Wee de Québec, Janeau Trudel, un jeune hockeyeur prodige âgé de dix-huit ans, évolue maintenant pour les Saguenéens de Chicoutimi, dans la Ligue Junior Majeur du Québec. À l’aube de sa sélection chez les professionnels, de nombreux obstacles viendront compromettre sa carrière ainsi que ses amitiés les plus chères. (réal. Éric Tessier - en salle le 23 novembre)
La petite fille qui aimait trop les allumettes
Élevés seuls par leur père dans l’obscurantisme religieux et le mensonge, deux adolescents sans nom vivent reclus dans un manoir décrépi à la campagne. Un matin, quand ils trouvent l’homme pendu dans sa chambre, ils sont brusquement livrés à eux-mêmes. (réal. Simon Lavoie - en salle le 3 novembre)
Pieds nus dans l’aube
Adaptation libre du roman de Félix Leclerc, Pieds nus dans l’aube relate toute la richesse de cette enfance typique de l’entre deux guerres. Sans être fidèle au roman, l’adaptation cinématographique tisse des liens entre les personnages – forts et surprenants – avec des situations dramatiques ayant marqué profondément l’imaginaire de l’auteur. Réunis dans un seul et même film, des événements inattendus viennent bouleverser la vie de village de cette famille habitant les rives du Saint-Maurice. (réal. Francis Leclerc - en salle le 27 octobre)
Les rois mongols
Montréal, octobre 1970. La famille de Manon, 12 ans, est sur le point d'éclater : elle et son petit frère Mimi seront placés en famille d'accueil. Manon est révoltée. Inspirée par l'actualité politique, elle élabore un plan et prend en otage une vieille femme, pour revendiquer le droit de choisir son avenir. Aidée de ses cousins, Martin et Denis, elle quitte la ville avec Mimi et la vieille dame, déterminée à trouver un refuge où ils seraient enfin tous libres et heureux. (réal. Luc Picard - en salle le 22 septembre)