RVQC 2021: autour du monde
Mercredi, 5 mai 2021
Pour notre avant-dernière sélection de films à voir sur la plateforme des RVQC en ligne, nous vous invitons à voyager autour du monde à travers trois oeuvres documentaires tournées à l'étranger par nos cinéastes-globetrotteurs. Au menu : des Congolais de tous âges qui creusent inlassablement la terre à la recherche de quelques poussières d'or, des centaines de milliers de réfugiés qui s'entassent dans un camp de fortune et quelques passionnés de cinéma qui tentent de préserver des archives si précieuses à leur culture.
En complément de programme, vous pourrez visionner le "Pour la suite du monde", une sélection de trois films courts qui vous transporteront des Îles-de-la-Madeleine à l'slande, en passant par le Chili. Tous ces films sont accessibles jusqu'au 8 mai.
Les creuseurs
(image d'en-tête: Mathieu Roy en tournage) - La République démocratique du Congo est reconnue pour ses mines artisanales riches en or, uranium et cobalt. Dans plusieurs provinces du Nord- et du Sud-Kivu, ce sont toutefois le coltan, le tungstène et la tourmaline qui sont extraits. Chaque jour, tous descendent dans les tunnels vers les gisements et se démènent pour retirer ces métaux prisés. Aux côtés de ces hommes, Mathieu Roy filme un quotidien marqué par la répétition et le labeur. Les suivant jusque dans les profondeurs, il parvient non seulement à rendre tangibles les visages de ces infatigables piocheurs, mais à témoigner de leur inlassable et admirable résilience.
Errance sans retour
Après une troublante publication Facebook du photographe documentaire Philippe Renaud, Mélanie Carrier et Olivier Higgins ont décidé d’accompagner ce dernier dans le camp de réfugiés du Kutupalong, où 700 000 personnes issues de la minorité musulmane rohingya ont trouvé refuge après avoir fui le Myanmar en 2017 pour échapper à un génocide. Laissant le lyrisme et la sensibilité des images de leur collègue s’exprimer à travers l’insoutenable réalité qui se conjugue sous leurs yeux, les cinéastes derrière Québékoisie témoignent avec un humanisme foudroyant du douloureux quotidien et des conséquences dévastatrices de cet exil brutal sur les plus jeunes générations.
L'histoire interdite
Créé en 1968, Afghan Film a réussi à préserver une grande partie de l’héritage cinématographique afghan. Cinéastes et cinéphiles se sont regroupés clandestinement afin de sauver ce patrimoine, menacé par des extrémistes talibans voulant détruire toute trace de ce cinéma national. Canadien d’origine afghane, Ariel Nasr met en lumière une facette négligée de l’histoire cinématographique. Intégrant de nombreuses images restaurées de ces films oubliés à d’étonnants entretiens avec quelques protagonistes clés de cette opération, le réalisateur réactualise le documentaire historique en proposant une œuvre à mi-chemin entre la reconstitution, l’évocation et le drame d’espionnage.